« Après la validation de sa candidature, Ahoua Don Mello dénonce l’exclusion de Gbagbo, Thiam et Affi et accuse le pouvoir d’instrumentaliser la justice au mépris du peuple et de la Constitution. »
Après la publication de la liste définitive des candidats à l’élection présidentielle d’octobre 2025 par le Conseil constitutionnel, le lundi 8 septembre 2025, le verdict est tombé : sur soixante prétendants, seuls cinq ont vu leurs candidatures validées. Parmi eux figure Ahoua Don Mello, docteur-ingénieur des Ponts et Chaussées et vice-président de l’Alliance internationale des BRICS. À l’annonce de cette décision, il a livré une déclaration soulignant la situation politique critique que traverse la Côte d’Ivoire.
« C’est ici le lieu de remercier les collecteurs de parrainages et les informaticiens qui ont travaillé sans relâche, de jour comme de nuit, pour surmonter les nombreux pièges », a-t-il affirmé, rendant hommage aux équipes qui ont permis la validation de son dossier.
Mais au-delà de cette reconnaissance, l’ex-porte-parole du gouvernement du président Laurent Gbagbo a exprimé son amertume face aux nombreuses invalidations, dont celles de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Affi N’Guessan. « L’instrumentalisation de la justice, dans un contexte de gouvernance d’un parti par un parti et pour un parti-État, a été l’une des causes majeures de ce résultat », a-t-il dénoncé.
Le candidat du PPACI dit porter la douleur d’un pays en crise : « J’ai mal à mon pays, enceinte d’une crise, et ‘les grandes douleurs sont muettes’, disait souvent le président Henri Konan Bédié. » Il ajoute ensuite avoir longuement hésité entre la résignation et la bataille des urnes avant de trancher : sa candidature sera confrontée symboliquement à celles de Laurent Gbagbo, Tidjane Thiam et Affi N’Guessan, dont « l’avis sera déterminant. »
Enfin, Ahoua Don Mello a adressé un message d’engagement aux Ivoiriens : « Aux paysans, aux commerçants, aux artisans, aux employeurs et employés, aux chômeurs, aux élèves, aux étudiants, aux chefs de communautés traditionnelles et religieuses, aux familles victimes de l’exclusion et de la précarité. » Il a également eu une pensée pour « les nombreux prisonniers politiques et victimes des différentes crises successives depuis 2000 », ainsi que pour les jeunes frappés par le chômage ou contraints à l’exil.
Définissant son projet comme « une candidature souverainiste et panafricaniste », Ahoua Don Mello estime que l’échéance d’octobre représente un choix décisif : « Nous avons le choix entre l’affrontement hors des urnes ou la bataille dans les urnes pour empêcher M. Alassane Ouattara de faire un 4ᵉ mandat et ouvrir le chemin vers la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme. »
Pour lui, l’heure est à la concertation nationale : « Ce choix repose sur les épaules de chaque citoyen, détenteur d’une parcelle de souveraineté face à l’histoire de son pays. Une large concertation est donc nécessaire. Je m’y engage dès mon retour de mission. »
Dominique Koba
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