Assalé Tiémoko et son équipe disent qu'ils prennent acte de la décision du Conseil constitutionnel
Sur 60 candidatures à la présidentielle de la Côte d’Ivoire qui aura lieu le 25 octobre 2025, le Conseil constitutionnel en a validé 5, rejetant 55 autres. Parmi ces dernières, celle du député-maire Antoine Assalé Tiémoko. Dans une déclaration, son mouvement politique Aujourd’hui et demain, la Côte d’Ivoire regrette cette décision et relève des incohérences dans les chiffres du Conseil constitutionnel.
DÉCLARATION DU MOUVEMENT POLITIQUE AUJOURD'HUI ET DEMAIN, LA CÔTE D'IVOIRE (ADCI) RELATIVE AU REJET DE LA CANDIDATURE DU PRESIDENT ASSALÉ TIÉMOKO.
Ce lundi 8 septembre 2025, le Conseil constitutionnel a publié la liste définitive des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 25 octobre 2025.
Nous, membres du Mouvement Politique AUJOURD'HUI ET DEMAIN, LA CÔTE D'IVOIRE (ADCI) prenons acte de cette décision regrettable, par laquelle la candidature de notre Président, le Citoyen Assalé Tiémoko Antoine, a été déclarée irrecevable pour les motifs suivants :
1. La déclaration de « faux » concernant 11 345 numéros de CNI parmi nos parrains.
2. La suspicion que 213 parrainages auraient déjà été attribués à un autre candidat.
3. L’invalidation de 11 558 parrainages — cumul de présumés faux numéros de CNI et de présumés doubles parrainages.
4. Un total de 23 183 parrainages réguliers sur un total requis de 33 727, laissant un déficit de 10 544 parrainages.
Nous regrettons profondément cette décision du Conseil constitutionnel, qui, selon la réglementation, ne comporte pas de voie de recours.
Nous regrettons également l'invalidation de la candidature de nombreux acteurs majeurs du jeu politique dans notre pays.
Nous tenons par conséquent et pour ce qui nous concerne, à exprimer nos préoccupations et nos observations avec respect et sérénité.
Premièrement, nous déplorons de ne pas disposer d’éléments permettant d’éclairer la décision relative à la qualification de « faux » pour 11 345 numéros de CNI et de doublons.
En aucune manière, le Conseil n'a jugé nécessaire de nous saisir des anomalies, il a décidé sans notre avis qu'en 48 heures, il nous serait impossible de remplacer les parrainages invalidés.
Deuxièmement, concernant le nombre de parrainages requis, il apparaît une incohérence dans les chiffres avancés par le Conseil constitutionnel.
Pour les régions et districts que nous avons ciblés, le total requis s’élève à 35 336 parrainages, et non à 33 727 comme indiqué par le Conseil constitutionnel.
Troisièmement, en ce qui concerne l’ensemble de nos parrainages déposés, le Conseil affirme que nos parrainages reguliers et valides sont de 23 183.
Quand on fait le cumul des 11558 parrainages invalidés et des parrainages validés (23183), on obtient un total de 34 741. Or, le conseil affirme que les parrainages requis pour les 17 régions et Districts que nous avons choisis sont de 33727 ce qui n'est pas exact, mais plutôt 35336.
Ces incohérences sont d'autant surprenantes que le fichier numérique et physique que nous avons remis à la CEI, et qui a été vérifié, comporte en réalité 41 906 parrainages (le procès-verbal de la CEI en faisant foi).
En plus, nous avons gardé une réserve de plus 3 mille parrainages pour parer à toutes éventualités.
Si on s'en tient aux chiffres fournis par le conseil constitutionnel, plus de 7165 parrainages déposés par nos soins, ont disparu.
Rejeter donc notre candidature sur la base de ces inexactitudes soulève d’importantes questions et fragilise le principe même de cette étape démocratique qu'est le parrainage.
Avec regret, nous prenons cependant acte de cette décision.
Elle met en lumière la nécessité impérative de réformer le système de parrainages afin qu’il ne devienne pas un outil d’élimination arbitraire des candidats. La démocratie doit rester équitable, ouverte et respectueuse de la volonté du peuple.
Nous appelons nos militants, tant au pays que dans la diaspora, au calme, à la foi dans notre cause et à rester attentifs à l'évolution politique de notre pays.
Notre mouvement est jeune, et notre aspiration de voir la "Nouvelle Côte d’ivoire >> advenir, est plus que jamais proche et à portée de mains.
Faisons nôtre cette détermination inspirée du combat et de l'œuvre de Nelson Mandela qui disait: « Je ne perds jamais. Soit je gagne, soit j' apprends. »
Aujourd’hui, nous avons appris. Demain, nous irons de l’avant, plus forts et plus déterminés que jamais.
Pour ADCI
Le Secrétaire Exécutif
Roger YOUAN
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